ALTUS MORZINE AVORIAZ

Tom, pourquoi avoir choisi Avoriaz pour réaliser ce saut ?
Les endroits où l’on peut s’élancer dans le vide avec une moto sont rares. Nous avons hésité entre Avoriaz et Millau, et nous avons finalement opté pour Avoriaz, car j’ai appris que le cascadeur Alain Prieur avait lui aussi déjà sauté ici dans les années 1980. En plus de ça, les équipes de la station nous laissaient une grande liberté pour réaliser notre saut. Avec Vince Reffet (voir encadré), on avait l’idée de faire une figure de motocross freestyle qui n’était pas réalisable sur la terre. En l’air, j’avais le temps de faire deux rotations, d’où l’idée de réaliser un double frontflip. 

Combien de temps la préparation a-t-elle duré avant que tu arrives à Avoriaz pour le saut final ?
Quand le Covid est arrivé, les compétitions se sont arrêtées. C’était le bon moment pour lancer ce projet qui a commencé deux ans avant le saut final à Avoriaz. J’avais déjà fait du parachutisme, mais avant de pouvoir sauter en base jump, il fallait que j’aie réalisé au moins 300 sauts depuis un avion. Or, j’en comptais environ 200 à cette époque. En période de Covid, Dubaï me permettait toujours de sauter en chute libre. Je suis donc allé là-bas pour progresser avec Fred Fugen et Vince Reffet et multiplier les sauts. Et je suis aussi allé dix jours à La Réunion pour sauter depuis un pont en base jump et depuis un hélicoptère pour m’entraîner sur un terrain plus montagneux.

Que ce soit en vélo de route sur les nombreux cols environnants, ou en VTT sur les 19 pistes du bikepark, Morzine et Avoriaz sont incontournables pour les amoureux du deux-roues.

En juillet dernier, c’est à Morzine que les premiers cols de montagne du Tour de France ont été gravis. Et cet été, en 2023, le village sera le théâtre privilégié de l’arrivée de la 14e étape, qui mènera les coureurs d’Annemasse à Morzine sur 152 kilomètres le samedi 15 juillet. Les cyclistes amateurs du monde entier viendront également s’affronter sur l’Étape du Tour, la course mythique qui a lieu quelques jours avant (le 9 juillet) sur le même parcours que les professionnels. De quoi donner un premier aperçu de cet immense terrain de jeu niché au coeur de la Haute-Savoie, tout aussi renommé pour ses routes de cols que pour ses domaines de VTT.

Hors des sentiers battus se cache un lieu où les massifs s’explorent depuis son matelas. Nous sommes partis à la découverte des Bulles des Mines d’or, une immersion totale dans un écrin de sommets, sous la voûte étoilée, à seulement 15 minutes de Morzine. 

Rendez-vous au lac des Mines d’or, à quelques kilomètres de Morzine. Là, on pose sa voiture, on prend son sac. La portière claquée, la magie opère. Quelque part entre le vert émeraude et le vert sapin, les eaux se lovent au coeur de la vallée de la Manche, bordées par une forêt de conifères et surplombées par les imposantes cimes du Chablais. On fera le tour du lac plus tard, Aurélie nous attend, elle nous conduit au camp de base composé de bulles. Le terrain de jeu laisse rêveur : 13 000 m² d’alpages situés à 1 400 mètres d’altitude, sur lesquels se répartissent trois dômes transparents et un chalet typique.

S’il y a une biathlète à suivre dans les prochaines années, c’est certainement Jeanne Richard. À 20 ans, la sportive originaire de Morzine ne cesse de performer. Portrait d’une fille bien sur ses spatules. 

À l’âge de 3 ans, Jeanne Richard découvre le ski alpin. Elle fera vite ses premières courses avec le club de Morzine, s’essayant en parallèle au judo, à la natation, au tennis, à la danse… « J’ai très vite assimilé toutes les valeurs du sport, et puis j’avais toujours une soeur pour stimuler mon esprit compétitif. » Jeanne a aussi un papa moniteur de ski de fond. À 11 ans, elle s’essaie aux talons libres sans pour autant délaisser la pente, mais adhère tout de suite à l’esprit ludique et convivial du nordique avec ses relais et ses jeux d’équipe. Inscrite en sports étude, elle intègre le comité Mont-Blanc et un cursus scolaire aménagé, teste le tir à 50 mètres.