ALTUS CRANS-MONTANA 2023

La Suisse incarne le pays des montagnes et des lacs. Ces derniers, élégants et majestueux, ne peuvent rivaliser avec la mer, voire l’océan pour les amoureux des vagues. Parfois, le blanc de la neige ou le vert des sapins ne suffisent pas, et le besoin de bleu salé devient pressant. Vous rêviez d’un lieu de fraîcheur au coeur du Valais à deux pas de sa capitale Sion ? Votre rêve s’appelle Alaïa Bay. 

En 2015, Adam Bonvin lance le projet de construction d’un complexe où l’on pratique le skate et le surf. Mais la superficie nécessaire aux installations s’avère trop importante, et deux entités sortent finalement de terre : l’Alaïa Chalet à Lens, sur la commune de Crans-Montana, dédié aux sports d’action tels que le skateboard, la trottinette, le BMX*, et l’Alaïa Bay, le paradis des surfeurs, situé dans la zone du Domaine des Îles, un espace de loisirs, sur un terrain appartenant à la Bourgeoisie de la ville de Sion. Les premiers coups de pioche retentissent en novembre 2019, et le public s’y rend dès le 1er mai 2021. Concrètement, l’Alaïa Bay représente le premier bassin de surf de ce type en Europe continentale. Il se compose de deux parties distinctes. On peut donc y apprendre la technique dans l’une, tandis que des passionnés aguerris s’entraînent dans l’autre, et ce toute l’année. En été, entre 500 et 600 visiteurs s’y déplacent quotidiennement pour des sessions de 55 minutes. Adam Bonvin a réussi à franchir les obstacles, et a gagné son pari d’entrepreneur. Mais qu’en est-il de celui du rêveur ?

Depuis une quinzaine d’années, la peau de phoque voit son nombre d’adeptes augmenter inexorablement. Le Valais est bien placé pour constater ce phénomène auquel la crise du Covid-19 a donné un sévère coup de fouet. Le « Vieux Canton » regorge en effet de possibilités pour qui veut glisser loin de la foule et des remontées mécaniques. Tour d’horizon.

Jadis joliment baptisé « ski de printemps » car on ne s’y adonnait alors quasiment qu’à cette époque de l’année, le « ski de randonnée » ou « peau de phoque » est une pratique qui ne se cantonne plus depuis belle lurette à la fin de saison et qui n’est plus réservée aux seuls montagnards aguerris. Ce n’est désormais pas seulement un moyen de prolonger l’hiver (parfois même jusqu’en juillet les bonnes années, comme ce fut le cas du côté du col du Grand-Saint-Bernard en 2012), mais aussi une façon de le commencer dès l’automne avant tout le monde, alors que les remontées mécaniques ne sont pas encore ouvertes. Avec ses innombrables sorties possibles, ses hautes routes, sa mythique Patrouille des glaciers (PdG), ses cabanes de montagne et ses 41 sommets de plus de 4 000 mètres d’altitude, le Valais s’impose tout naturellement comme un paradis de la discipline.

Depuis 2013, Guillaume Mayor s’attache à extraire le meilleur des plantes médicinales qu’il cultive. Dernier arrivé d’une lignée commencée en 1953, par Oscar Mayor, à l’époque producteur de framboises, Guillaume, jeune homme passionné par son métier, nous ouvre son domaine.

Perché à 929 mètres d’altitude, le lieu-dit « Monteiller », en aval d’Icogne, évoque le calme et la sérénité. Quelques fermes anciennes, des arbres fruitiers aux variétés oubliées, des femmes et des hommes dans les champs, quelques tracteurs, on pourrait croire qu’ici le temps s’est arrêté. Pourtant, dans le creux d’un virage, une distillerie des plus modernes a élu domicile. Son instigateur : Guillaume Mayor. Le jeune agriculteur n’est pas peu fier de la nouvelle impulsion donnée au domaine familial en 2010. À l’époque, la production se concentrait sur l’élevage de poules pondeuses et sur celui des boeufs de la race d’Hérens, si chère au cœur des Valaisans.