MB RACE, la course la plus dure au monde

Unique course à proposer en une seule journée un parcours de 140 km avec un dénivelé positif de 7 000 mètres, la MB Race est réputée pour être la course VTT la plus exigeante au monde. Au fil des années, d’autres formats sont venus enrichir le programme et, après 15 ans d’existence, l’événement rassemble désormais 8 courses et mobilise plus de 500 bénévoles. Focus sur ce rendez-vous mégevan légendaire.

Tout a commencé en 2010. L’idée germe alors dans l’esprit de Vincent Hazout, président de l’association organisatrice, qui observe le succès grandissant de l’UTMB à Chamonix, épreuve reine du trail. Rien n’existe encore à cette échelle dans le monde du VTT et l’aventure démarre avec une ambition simple : créer un événement capable de faire rayonner la discipline.

Dès sa première édition, la MB Race mise sur l’extrême et la difficulté avec la course « MB Ultra Somfy », un parcours de 140 km et 7 000 m de dénivelé positif, et devient le format phare de l’événement. Pour cette première édition, la course ne comptera qu’un seul finisher et lancera le mythe. « Il y a des ascensions très longues et depuis quelques années nous avons introduit des portions de descente très techniques. C’est la course la plus dure au monde car nous sommes les seuls à proposer autant de dénivelé à parcourir sur une seule journée », explique Manon Kuster, responsable communication. Aujourd’hui encore, le parcours reste fidèle à l’esprit d’origine, mais intègre chaque année des nouveautés techniques pour surprendre les habitués.

Des courses de 20 à 140 km

Pour cette édition 2025 organisée les 5 et 6 juillet, l’événement a rassemblé plus de 2 700 inscrits sur les 8 courses programmées et le format ultra attire chaque année environ 1 000 inscrits. Au total, ils sont 249, dont seulement 4 femmes, à avoir franchi la ligne d’arrivée de cette course réputée comme la plus dure au monde.

Au départ, le programme est simple : les participants s’élancent pour 70 km, avant d’avoir le choix de poursuivre pour les 100 km ou pour les 140 km. « Nous sommes passés d’un seul finisher à plus de 240. Avec la réputation de la course, les gens arrivent mieux préparés. Certains viennent d’abord faire 70 km et, l’année d’après, ils s’élancent pour les 140 km », raconte Manon Kuster. L’organisation accompagne les coureurs dès leur inscription et propose un programme de préparation structuré avec des entraînements, des conseils nutritionnels, de la préparation mentale et des conseils mécaniques.

Derrière ce rendez-vous, c’est une impressionnante machine humaine qui est déployée, avec une vingtaine de bénévoles à l’année et plus de 500 volontaires présents sur le week-end. Le parcours traverse deux départements et mobilise des équipes entières pour le balisage, la gestion des 14 ravitaillements, la logistique et la sécurité.

Si cette course a gagné en notoriété à l’international, elle reste avant tout ancrée dans son territoire, avec des participants venant majoritairement de France et de pays frontaliers. Des convictions écologiques à l’image des organisateurs, qui veulent conserver un événement « à taille humaine ».