Ambassadeur des 3 Vallées, Mahé Freydier emporte la glisse partout avec lui, de Courchevel aux confins du monde. Moniteur de l’ESF et créateur de contenu suivi par plus de 800 000 abonnés, il explore sans relâche de nouveaux terrains d’expression, à ski comme en VTT, sur la neige ou le sable.

Son histoire commence à Courchevel, où il a grandi sur les skis. Au Club des Sports de Courchevel, il façonne sa trajectoire. Les entraînements s’enchaînent et la compétition devient un horizon naturel pour cet enfant de la vallée. Après trois ans de haut niveau sur le circuit FIS et une participation à une Coupe d’Europe de ski alpin, sa progression est freinée par une lourde chute, puis la pandémie de Covid bouleverse ses plans. Il doit choisir : persévérer coûte que coûte dans la compétition ou bifurquer. Mahé décide de tourner la page. « J’ai opté pour l’ESF et cela fait cinq ans que je suis moniteur à Courchevel 1550. » Un choix raisonné, mais pas une résignation : il continue à skier chaque jour, autrement, en transmettant son expérience. Il brille toujours sur le circuit des moniteurs, avec une seizième place à la grande finale de Slalom 2025 et une sixième place en ski cross à l’Alpe d’Huez.
Des millions de vues en poudreuse
En parallèle, Mahé se lance dans la création de contenu et son aventure numérique prend rapidement un tour inattendu. « J’ai commencé sur TikTok par passion, puis Instagram a vraiment décollé. Une simple vidéo sur piste a explosé avec dix millions de vues, ce qui m’a fait gagner beaucoup d’abonnés rapidement. » La vidéo montre une descente rapide en slalom entre les sapins, dans une neige abondante. La simplicité séduit, le compteur s’affole et la vidéo devient virale.
Aujourd’hui, Mahé réunit plus de 800 000 abonnés sur Instagram, TikTok et YouTube. Sa communauté le suit pour ses descentes au lever ou au coucher du soleil sur les pistes des 3 Vallées, ainsi que pour ses escapades insolites à travers le monde. Les marques repèrent vite ce profil hybride de moniteur-créateur. Grâce à sa visibilité, il collabore notamment avec Insta360, puis avec Head, partenaire fidèle depuis ses années de compétition.
Ambassadeur des 3 Vallées
Depuis trois ans, Mahé est ambassadeur des 3 Vallées, une mission qui lui tient à cœur. Ses vidéos mettent en valeur la diversité du domaine tout en inspirant d’autres skieurs. Elles séduisent par leur esthétique soignée et leur simplicité : de belles images accompagnées d’un court descriptif. Sur les pistes, Mahé soigne chaque détail : l’heure de tournage, la lumière, le contraste entre sa tenue de moniteur et l’équipement coloré de ses sponsors. Sa ligne éditoriale consiste à montrer le ski sous toutes ses formes — carving, freeride, poudreuse — mais sans freestyle. « Mon but, c’est de partager ma passion, de donner envie aux gens d’aller skier. Comme quand je donne un cours, mais sans la dimension pédagogique », dit-il.
Ses spots préférés ne sont pas forcément les plus difficiles :
- La piste bleue des Creux à Courchevel, baignée de lumière matinale et idéale pour une première trace depuis la Saulire.
- La Loze, pour la quiétude avant l’ouverture du domaine.
- La Mauduit à Méribel, « joueuse, avec beaucoup de mouvements de terrain et de variations de pente ».
- La Pluviomètre à Val Thorens, qui traverse un joli vallon naturel.
Grâce à son rôle d’ambassadeur, il partage une vision vivante et personnelle du domaine skiable des 3 Vallées. Et même si ce n’est pas son objectif, sa notoriété le suit jusqu’à l’ESF : nombreux sont ceux qui se réjouissent de prendre un cours avec Mahé Freydier.
Des projets hors norme à l’international
Une fois la saison de ski terminée dans les 3 Vallées, Mahé retrouve sa liberté… mais n’en profite pas pour souffler. Il fourmille de projets, car les réseaux sociaux lui ont ouvert des horizons bien plus vastes que les pentes savoyardes. Il multiplie les expériences insolites : en Nouvelle-Zélande, il skie au-dessus du lac Wakatipu ; au Chili, il descend les pentes gelées d’un volcan et glisse sur le désert de sable d’Atacama ; en Turquie, il troque les skis pour un VTT afin de rider entre les montgolfières. Une vidéo tournée dans le désert a atteint 27 millions de vues et un million de likes, tandis qu’une descente en VTT a dépassé les 60 millions de vues. « L’été, je me diversifie. Le VTT m’a permis de franchir la barre des 200 000 abonnés en 2024. »
Chaque projet se prépare comme une expédition. Avec son ami d’enfance Kylian Hulot, moniteur et compagnon d’aventure depuis ses débuts, il soigne autant la préparation que la réalisation. « Chaque voyage demande une vraie logistique. On réalise des repérages pour trouver le terrain idéal et les meilleures lignes de vidéos. Cela nous prend plusieurs mois pour organiser l’expédition parfaite. »
Depuis peu, la haute montagne fait aussi partie de ses terrains de jeu : la Grande Casse, le mont Blanc, mais aussi le pic Lénine à 7 134 mètres, qu’il a gravi et skié le 27 juillet 2025 avec Kylian et leur guide Yorick Vion. « Une longue et belle expédition, jusqu’au bout de l’effort ! À partir de 6 800 mètres, mon corps ne voulait plus avancer. J’ai mis une heure pour atteindre notre premier 7 000 mètres, avec en prime une descente à ski inoubliable. »
Son prochain objectif : skier en 2026 sur l’un des quatorze sommets de plus de 8 000 mètres… il ne reste plus qu’à choisir lequel.
En septembre 2025, le nouveau défi de Mahé Freydier l’a conduit sur la dune la plus longue du monde, Toro Mata au Pérou. Il s’était fixé pour objectif de battre le record de vitesse à ski sur sable, établi à 92 km/h, et d’atteindre 120 voire 130 km/h. L’idée ne sort pas de nulle part : « L’an dernier, au Chili, j’étais en short et en tee-shirt, j’ai foncé tout droit sur une dune dans le désert d’Atacama et j’ai égalé ce record sans le savoir. » Cette fois, il décide de réitérer l’expérience en étant correctement équipé, avec des protections et une combinaison de ski, indispensables à une telle vitesse, ainsi qu’un instrument fiable pour mesurer sa performance. Le verdict tombe : 121 km/h ! Le record est battu dès le premier essai. Et pour l’anecdote, il n’a pas pu tenter d’aller plus vite, car l’arrière de son ski a brûlé.




